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Jours dans le pays : 31 jours

Km dans le pays : km

 

 

Le 3 janvier, nous passons au Soudan. Nous arrivons à la douane assez tard... Nous présentons nos passeport, ça va. Nous présentons nos carnets de passage en douane et nous faisons connaissance pour la première fois et non la dernière avec la bureaucratie soudanaise. Très procédurière, pleine de formulaires et de registres à remplir méticuleusement, sans rature. Bref, ça prend du temps. On est souvent bien assis pour patienter et la plus part du temps, on a droit à un thé ou à un karkadet. Mais bon ...
On paie 14 SP de taxes routières et puis voilà.
On essaie après tout ça, de se faire enregistrer auprès de la police secrète (c'est comme ça qu'ils l'appellent). Pour ça il faut payer également. Le prix varie en fonction des frontières, on peut également le faire à Khartoun. On a 3 jours pour le faire. Le flic nous fait tout les papiers d'enregistrement (c'est à dire qu'on y reste un bon moment) mais au moment de payer pour pouvoir avoir le tampon sur le passeport, le saloupio nous dit qu'il est tard, qu'il n'a pas le temps, qu'on fera ça à Khartoun. Haaaaaaaa, tout ça pour rien.
Il fait nuit, on part à la recherche d'un bush camp. On fait une vingtaine de km et on s'enfonce dans les buissons. On mange, on se couche; longue journée.

De but en blanc, en passant la frontière, on est entré dans le désert avec sa chaleur et sa poussière. Et vlan, prend ça en pleine face et que le métabolisme s'adapte.
On arrive à Khartoun en 2 jours. En chemin on s'arrête à Gedaref. L'ambiance nous surprend après l'Ethiopie. C'est calme. Tout le monde nous souhaite la bienvenue. On nous offre du thé. Pas grand monde parle anglais, lorsque nous avons des problèmes de communication il y a toujours quelqu'un qui le parle qui vient nous aider. On ne se sent pas sous pression. On se balade, on est relax.
A Khartoun, on descend au "fameux" BLue Nile Sailing Club. Que dire ?
C'est bien placé. Tout le gratin de Khartoun qui possède un bateau vient là. C'est cher, 5$/personne et 5$/voiture. T'es sur un parking quelconque. Et les toilettes/douches sont navrantes, voir immondes. Mais bon.
Le lendemain, on va se faire enregistrer. C'est le dernier jour.

Alors, pour l'enregistrement, il faut :
1 photo
1 photocopie de la première page du passeport
1 photocopie du visa soudanais
1 photocopie / personne de la lettre de résidence établie par l'hotel où on descend àKarthoun
Remplir un formulaire sur place
Acheter un timbre à 5 SP
Payer 100 SP
et attendre... ensuite on récupère les passport avec un tampon supplémentaire.

Tant qu'on y est le surlendemain, on va faire un permis de voyager, obligatoire si on sort de l'axe Khartoun - Wadi Halfa. Il s'agit d'un permis de voyager et de photographier.

Alors, pour ce permis, il faut :
déjà savoir où on l'obtient. On a perdu 3 heures et bien visité la ville pour trouver le bon bureau...
1 photo
1 photocopie du passeport
Savoir où on va. Il faut mettre les villes où on veut aller. Mieux vaut voir large.
Indiquer ce que l'on veut photographier. La réponse la plus large est du type : sujets d'intérêt touristique, historique ou culturel.
et attendre, un petit peu. Lorsqu'on a le fameux papier, il faut leur faire une photocop, on garde l'original.

Un autre petit truc, il y a pas mal de péages sur les routes soudanaises. Au premier, on a fait un peu les couillons, en disant qu'on avait payé à la frontière une taxe qui couvrait tout notre séjour au Soudan. On a innondé le flic de tous les papiers qu'on nous avait remis mais celui-ci voulant qu'on lache quelque chose a commencé à nous descendre le prix et même à nous proposer un prix groupé pour les trois voitures. Ca nous a mis la puce à l'oreille dans ce pays très procédurier. Bilan, on ne peut pas dire si les touristes doivent ou pas payer les péages mais nous, nous en avons payé aucun par la suite.

Au Blue Nile, on rencontre Jean Marc qui descend en Namibie par l'est, tranquillement, en vélo... On pense de bons moments à discuter d'autant plus que c'est également un ancien de schlum. On voit arriver également le tracteur allemand, un couple qu'on avait rencontré à Addis et on loupe Zitoun's de peu.
En entrant dans la ville, les enfants avaient repéré une grande roue. Ils nous tannent pour y aller. On se renseigne. Il y a un parc d'attraction. On y va le dernier jour. Pas mal de jeux sont fermés et d'une manière générale, ils sont assez vieux ou tout du moins assez rouillés. On y passe l'aprem avec pas mal d'attente car les attractions démarrent quand elles sont pleines et à tour de rôle car on suppose qu'il n'y a pas assez de puissance pour tout faire fonctionner ensemble. Même aux autos tampon, il faut attendre que toutes les voitures aient trouvé un chauffeur pour qu'ils envoient la sauce. Les enfants s'amusent et on passe un bon moment.
A Khartoun on dit au revoir à Jonas et Xenia. Ils veulent tracer et passer rapidement en Egypte. Pour notre part nous voulons faire un crochet par Port Soudan et la mer rouge. Roman et Almo également. Nous partons donc ensemble, première halte au site de Naqha. Nous rencontrons nos premiers hiéroglyphes et sculptures de l'ancienne Egypte. C'est pas bien grand mais c'est joli. Bush camp derrière le temple et le lendemain, deuxième halte sur le site de Meroe. Nous passons par derrière et trouvons une dune qui domine le site. Nous campons là avec vue sur le champs de pyramides.
Et nous arrivons à Atbarar. Nous faisons les pleins en tout genre. Un petit bled avant nous trouvons des poulets rotis, miam miam. Cela change de notre régime qui devient végétarien... Histoire de ne pas perdre la main, on fait un peu de méca sur le santana. La première lame arrière droite s'est cassée en trois morceaux... Et on part plein est vers la mer rouge. On y arrive après 3 bush camp dans le désert.
Le Soudan est le pays du bush camp. Sur 31 jours on est descendu 5 fois dans des campsites. Il faut dire qu'il n'y a pas de campsite mais il y a tellement de place. Parfois, on s'installe et après quelques minutes, une délégation d'une communauté qui vit à coté et que l'on avait pas vu, vient à notre rencontre. Ils s'informent de la raison de notre présence, nous demandent si on a de l'eau, de la nourriture (certains nous demandent un petit quelque chose mais rarement) et nous souhaitent un bon séjour dans leur petit bout de désert. Cool.
Les soudanais sont très accueillants et nous demandent presque à chaque fois comment on trouve le Soudan. Systématiquement la question arrive. Bizarre. Et un jour, un gars à qui on répond à la fameuse question : super, le Soudan, on se sent bien; nous dit : vous voyez, on est sympa, on n'est pas des criminels comme le disent les américains.
... . Y aurait pas un peu de propagande protouristique de la part du gouvernement ? Tous ces Welcome, Can i help you ?, Feel like home in Soudan, etc ne seraient pas un peu guidés pour redorer le blason du gouvernement ...?
Bref, nous, ça nous facilite notre séjour. Espérons que le vent ne change pas de coté...

A Port Soudan, on a un peu de mal à trouver un endroit pour dormir et on trouve au nord de la ville, dans une auberge de jeunesse toute neuve. Toute neuve mais qui semble vieillir bien vite.
On se renseigne en ville pour essayer de passer en Egypte le long de la cote. La route est goudronée et l'état soudanais présente ce projet comme un nouvel axe commercial entre les deux pays. Les flics soudanais nous disent que c'est possible mais qu'il faut une autorisation de passage des égyptiens. Nous allons au consulat égyptiens et nous avons droit à un : non.
Bon dommage mais il faut tenter de temps en temps, ça changera bien un jour...
Sur ce, nous partons nord, chercher une plage où rester quelques jours. Nous faisons 10 km. Poste de police. On nous demande les autorisations de circuler. On montre nos papiers de Khartoun. Pas bon. Il faut s'enregistrer à Port Soudan et demander une autre autorisation... On fait les couillons, on pleurniche, on s'impatiente, on s'énerve, on repleurniche, on sort le grand jeu avec toute la mauvaise foi dont on est capable mais rien n'y fait.
Demi tour, direction police office et secret police office. Et tout ça un vendredi qui correspond dans les pays islamiques, au dimanche.
Au premier bureau, ça se passe assez bien. Ils appellent le responsable qui est chez lui. Celui-ci arrive avec sa voiture et traite l'affaire vite fait bien fait. En rentrant chez lui, il nous dépose devant les bureaux de la police secrète. Les plantons de service sont occupés devant un film américain et rechignent à faire nos papiers. On pousse, ils bougent. On va faire des photocops et on doit attendre deux heures que le capitaine reviennent. On attend dans un café internet où ils vendent des super bons petits gateaux, plein de miel et de fruits secs... Deux heures plus tard, le capitaine n'est toujours pas passé. Il faut attendre...
- "Non, non, non, on n'attend plus. Donnez moi le numéro de tél du capitaine, je l'appelle. Ce n'est pas normal que la police secrète soit moins bien organisée que la police du trafic. Donnez moi son numéro, je veux en parler avec le capitaine. "
- "Bon ,bon, ok mais on l'appelle nous mêmes."
1mn au tél, le capitaine a donné son accord pour qu'ils fassent nos papiers. 1/2 heure plus tard, on était en règle... On aurait pu commencé par là.

On trouve notre plage au bord de la mer rouge, le lendemain. On est sur d'ancien récifs et on roule sur des tonnes de coquillages. Le vent vient de la mer, il est chaud et humide. On sort vite les lignes, les tubas et tout le tralala. Déception au niveau de la vie aquatique car on est à un petit km du récif et entre celui-ci et nous, il ne semble pas y avoir grande vie. Mais bon l'eau est chaude. Deux jours plus tard on change d'endroit. On pèche des petit poissons qui ressemblent à des zèbres, pleins d'arrètes. Pas de quoi faire un festin mais qui servent d'appât pour d'éventuels carnassiers grillables.
Notre nouveau coin est une bande de terre (ou de coquillages) entre la mer et une lagune. Le vent à tourné. Il vient du nord, froid et sec. Finalement, on attrape une carangue grillable. Hugo attrape une pastenague marron et bleu avec l'épervier et loupera un poulpe avec des tentacules également bleues... On n'est pas très habitué aux couleurs locales.
On a passé un bon moment au bord de la mer car cela faisait longtemps qu'on l'avait quitté mais on est resté sur notre faim au point de vue, vie aquatique. Disons qu'on n'a pas trouvé les bons coins. Prochaine fois.

Maintenant direction Wadi Halfa. En passant par Port Soudan, on refait des autorisations pour notre prochaine destination. C'est plus rapide. Et on reprend la route du désert. On y va péper car il faut arriver à Wadi un lundi, le bateau partant le mercredi. On a 9 jours devant nous. On enchaine les bivouacs rocailleux, sablonneux. On se perd dans les dunes sous les étoiles dans le silence du désert. On tente un bivouac près du nil. Idée moyenne. C'est plein de limon bien fin qui s'engouffre par tout avec le vent et plein de mini mouches qui nous emm.... . On trouvera quand même un autre endroit près de nil sans le problème limon mais toujours avec le problème mini mouche. Comme on a le temps, on délaisse la belle route goudronnée pour prendre les anciennes pistes entre désert et berge du nil, splendide.
Et à force de petits sauts de puce, doucemanette, on arrive à Wadi, un dimanche. On se pose en ville. A peine sortis de la voiture, un gars s'avance vers nous, un laptop ouvert dans les mains. Il marche dans la rue en checkant ses mails. Hightech, le gars.
C'est Mazar. Sur Wadi, il y a grosso modo deux types qui peuvent s'occuper des démarches pour passer en Egypte, Mazar et Magdi, son oncle. Notre conseil et le conseil d'autres voyageurs que nous avons croisé, vaut mieux avoir affaire avec Mazar. Beaucoup plus sérieux.
On parle un peu, dans la foulée, il nous réserve par tél, les places de bateau et la barge pour les voitures. Il y a une barge vide qui doit descendre sur Assouan et qui devrait partir avant le ferry passager. Cela veut dire que les voitures pourraient arriver en même temps que nous. Bien.
On passe la nuit dans le désert et le lendemain, nous avons nos billets pour le ferry. Nous avons pris une cabine 1st class pour les adultes et des sièges 2nd class pour les enfants. On se serrera dans les lits. Vu le froid de canard qu'il fait, c'était une bonne idée de prendre une cabine. Bien qu'elles soient un peu pourries, au moins on n'a pas eu froid.
Re nuit dans le désert et le lendemain matin, Mazar nous appelle pour charger les véhicules. Ouai bon mais on n'est pas vraiment prêt. Grosse agitation, la fourmilière est en effervescence. On laisse femmes, enfants, sacs chez Mazar et direction le service des douanes et le port. En un temps record on dispose nos vésicules sur la barge, sous le regard du capitaine impatient. Nous voilà homeless. Nous dormons chez Mazar et attendons le mercredi midi pour partir.

En terme de temps pour quitter Wadi et arriver à Assouan, c'est facile.

On arrive au port vers midi. On monte sur le ferry vers 15h00. Le bateau part entre 17 et 19h00. Nous on est parti à 17h00. Bien. 4h00, après on passe par Abou Simbel, tout éclairé. Vers 10h00 le lendemain, on arrive à Assouan. Le ferry se parque dans un coin et on attend. Des docteurs montent pour le controle sanitaire, puis des douaniers pour faire les tampons d'entrée. Puis on va au débarcadère vers 13h00 et là c'est la merde, on attend, pourquoi ? on sait pas. Bilan on descend du ferry vers 17h00. Mazar nous avait prévenu entre l'arrivée du bateau à Assouan et notre descente il faut compter 7h00 d'attente dans le foutu rafiot...

En terme de fric pour quitter Wadi et arriver à Assouan, c'est également facile.

1st class cabin : 152 SP
2nd class : 94 SP
1/2 tarif 2nd class : 60 SP
et on a droit à un repas sur le ferry.
Voiture : 735 SP (la notre est plus longue donc un peu plus chère, un land normal : 500 SP)
Douane passager : 21 SP / personne.
Douane voiture : 79 SP
Argent de poche pour l'équipe de la barge : quarantaine de SP
Les services de Mazar : on donne ce que l'on veut...
On peut payer en SP, $ ou euros et le taux de Mazar est plus avantageux que la banque.
Attention, les prix ne sont pas les mêmes dans un sens comme dans l'autre. C'est plus cher lorsqu'on passe de l'Egypte au Soudan.

Bilan. C'est la première fois que l'on se fait aider pour passer une douane mais ça vaut le coup car c'est un peu le bazar et Mazar est vraiment sympa et est à connaitre.
Quant au coté égyptien, question bazar, c'est le paradis. Mazar après notre départ a contacté son alter ego égyptien pour organiser la paperasse. Nous avions déjà son contact et il semblerait que ce soit le seul sur Assouan. Voir page Egypte.

Mazar Mahir + 249 122380740 mashanshari @gmail.com

Donc c'est en bateau que nous quittons le Soudan. Un coup de coeur, pour sa tranquillité, les bivouacs et son accueil.

Epicerie.

 

 

 

 

Climat :Journées chaudes, nuits fraiches. Beaucoup de vent, froid.

 

Internet :5 SP / h
Gasoil : +/- 1 SP / l
Camping : Y a pas et quand y a, très cher

3,4 birr = 1 euro.


Frontière : Simple. C'est après que ça se complique avec l'enregistrement et les permis de circuler.

 

Internet :impec. Ils doivent être connectés depuis le nord et non plus via l'Afrique du Sud comme les autres pays, donc ça roule.

 

 

 

Santé : Ca baigne. Des nez qui coulent un peu

 

Mécanique : Un pneu à jeter, on récupère un vieux pneu du santana en guise de 6ième roue. Une autre petite fissure apparait sur le chassis. Les silents blocs des tirants du pont arrière changeaient au Kénya sont déjà mort ... (?) Donc encore un plus gros clonk dans la transmission mais faut que ça tienne.


   
   

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